Retour apprécié des coureurs à Montreux-Les Rochers-de-Naye RÉSUMÉ | Malgré une météo récalcitrante, le sourire était sur tous les visages à l’arrivée de la 39e édition de Montreux-Les Rochers de Naye. Course de reprise pour de nombreux amateurs de compétitions hors-stade, la classique montreusienne fut aussi le théâtre de beaux duels pour la victoire, tant chez les femmes que chez les hommes. Au final, Thérèse Leboeuf (CABV Martigny) et Saul Padua (COL) s’adjugent les courses scratch de cette édition allégée.

Photos: (c) Thomas Gmür/ATHLE.ch

Hormis le traditionnel départ en peloton serré sur l’Avenue des Alpes — remplacé par des vagues de coureurs depuis le quartier des Planches — l’ambiance était aux retrouvailles du côté de Montreux. Odeurs de camphre, échauffements en musique, encouragements mutuels avant d’attaquer les plus de 1500 m de dénivelé, clins d’œil enjoués avec une concurrence familière : pour beaucoup, la course était l’occasion d’un retour longtemps attendu sur un événement athlétique digne de ce nom, après une année de défis confinés et de compétitions virtuelles.

« Évidemment, comme tout organisateur on aurait aimé être sold-out deux mois avant la course. Mais compte tenu des difficultés, avec près de 400 coureurs présents et surtout des échos extrêmement positifs, nous somme amplement satisfaits, » commente le président du comité directeur Jean-Luc Terrettaz. « Garder le contact avec les coureurs était très important pour nous après une année d’absence. Nous leur avons déjà donné rendez-vous pour fêter ensemble notre 40e anniversaire, sans restriction de participants ni d’accompagnants, le 3 juillet prochain. »

Padua pour la passe de 6

Parmi les habitués de la course, on retrouvait au départ le quintuple vainqueur Saul Padua. Blessé en début de saison, le Colombien espérait faire montre à Montreux un premier pic de forme, avant de s’attaquer aux autres monuments estivaux de la course de montagne en Suisse Romande. A la sortie de trois petites courses de préparation, il a trouvé un adversaire à sa mesure, ou presque. Malgré un départ rapide, Padua fut longtemps accroché par le Belgo-Suisse Maximilien Drion, avant de faire la différence en accélérant encore le rythme dans les derniers 500 m pour s’imposer aisément en 1h24’48, avec une trentaine de secondes d’avance sur son dauphin. « Je suis content de revenir ici. C’est chaque année un beau défi pour lancer la saison. Je suis en forme, et confiant pour mon prochain objectif : Thyon-Dixence. »

Derrière, le bronze semblait promis à l’Ethiopien du Länggasse Bern Tefera Mekonen. C’était sans compter sur le départ différé d’un concurrent non négligeable, en la personne de François Leboeuf. Le pensionnaire du CABV Martigny, pas informé d’une coordination de l’heure de départ entre la plupart des athlètes élites, manque la vague des cadors d’un quart d’heure. Peu importe ! L’Aiglon s’attaque à la montée en solitaire, et réalise une course solide en passant sous les 1h30 — suffisant pour grimper sur le podium.

Dénouement dramatique chez les femmes

Quelques minutes après l’arrivée de François, c’est sa femme Theres, elle aussi partie avec 15 minutes de retard sur ses rivales, qui vient jouer les trouble-fête. Alors que la Finlandaise Susanna Saapunki, inconnue au bataillon, venait de surprendre tout le monde en venant signer le meilleur temps féminin sans dossard élite, celle-ci se fait coiffer au poteau par Leboeuf, qui surgit des nuages pour venir lui subtiliser le bouquet de la victoire avec un temps de 1h49’18”8, contre 1h49’19”9 pour la Finlandaise. La Vaudoise s’explique : « François et moi avons dû déposer nos enfants au départ du train pour les retrouver à l’arrivée. Nous sommes ensuite arrivés sur la ligne juste avant ce que nous croyions être l’heure du départ élite. Mais tout le monde était déjà parti ! Du coup, nous nous sommes élancés ensemble, puis avons chacun fait notre course. Moi j’ai pu rejoindre un athlète parti plus tôt et m’accrocher à lui un moment. Puis, comme je me connais bien, j’ai réussi à trouver un bon rythme de croisière. A l’arrivée, c’était une surprise mêlée de soulagement que ces chronos si serrés, avec un léger avantage pour moi. Bien sûr, j’aurais préféré qu’on puisse régler ça au sprint. Ça sera pour la prochaine fois ! » Derrière ce coup de dé, la Gruérienne Lucine Christe complète le podium dans le bon temps d’1h56.

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