Photo : (c) Ulf Schiller/Athletix.ch
Championne suisse en titre sur 100 km et marathon, la Vaudoise Claudia Bernasconi a encore réussi une bonne performance dimanche. Au terme d’une course régulière du début à la fin, elle a coupé la ligne en deuxième position en 2h46’15, battue seulement par l’Américaine Margo Malone (2h42’22).
Bien connu sur les épreuves de montagne de la région, le Canadien d’origine établi à Aigle François Leboeuf participait dimanche à son premier marathon. Un plongeon dans l’inconnu pour l’enseignant ; et ce même doublement en raison de vacances de Pâques familiales au… Japon. Au final, Leboeuf s’en est très bien sorti, assurant le coup avec un départ relativement prudent (1h11’56 au semi) avant de terminer en negative split et de reprendre plusieurs adversaires scotchés au bitume : « Sur les 10 derniers kilomètres je me sentais presque mieux que lors de certains 10 km sans 30 autres dans les jambes avant », racontait à l’arrivée le spécialiste de longues distances conseillé sur son chemin par notre rédacteur, entraîneur et philosophe d’ATHLE.ch Michel Herren. 9 minutes devant, l’épreuve a été remportée par le Kenyan Edwin Kosgei en 2h14’49.
Même si Keytsone-ATS et par suite SRF a annoncé l’Erythréen du TG Hütten Simon Tesfay (2e en 2h15’43) comme meilleur Helvète, le coureur établi de longue date en Suisse semble ne toujours pas avoir obtenu son passeport à croix-blanche. Bonne coure également pour le Valaisan Jean-Pierre Theytaz (CA Sierre), 9e en 2h32’48.
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Commentaire : un petit marathon
Ces 15 dernières années, le Zurich City Marathon a connu de belles éditions, avec notamment les triomphes de Viktor Röthlin, Tadesse Abraham ou encore Yuki Kawauchi (JPN). Pourtant, la course semble en passe de (re)devenir un « petit marathon » : une manifestation populaire aux objectifs plus commerciaux que sportifs, avec des têtes de courses fort dégarnies. La star de l’édition 2019 se nommait… Dario Cologna, qui participait à l’épreuve de relais avec des coéquipiers de l’équipe nationale de ski de fond. Les coureurs « élite » digne d’un bon marathon international étaient au nombre de deux : Kosgei et Tesfay. Les autres chiffres inquiètent les amateurs de bon niveau : la victoire féminine en 2h42, la 30e place masculine à 2h44, un top 10 masculin étalé sur plus de 16 minutes et un top 10 féminin sur plus de 20. Pas de quoi enthousiasmer les foules au bord du parcours…
