Photo : (c) D. Mitchell
Après 5 ans d’existence, la Romande Energie est en stand-by. La décision n’a pas été facile à prendre. Quel est ton état d’esprit aujourd’hui ?
Non effectivement, la décision a été compliquée et j’ai essayé de la repousser le plus tard possible. Je me sens très triste d’avoir dû prendre cette décision, mais je me dis que c’est pour mieux rebondir.
Les éditions 2019 et 2020 auraient de toute façon été compliquées pour la double championne d’Europe, non ? Tu aurais alors été en préparation terminale pour les Mondiaux et les JO…
Pour 2019, c’est certain que cela aurait été un challenge. Mais j’aime ça, les challenges. La manifestation commençait à rouler et mon équipe était autonome. Je ne me faisais pas de souci. Et pour 2020, les JO et les Europes auraient déjà été finis, ce qui aurait ressemblé à la situation des autres éditions.
Qu’est-ce que l’organisation de ta course t’a le plus appris ?
Je pense l’organisationnel. Gérer un tel événement dans son ensemble aura été un apprentissage complet. Le respect des délais, etc.
Raconte-nous un de tes meilleurs souvenir :
Il est difficile de choisir un bon souvenir car chaque édition était spéciale. Mais j’ai beaucoup aimé les moments passés avec mon comité et mes responsables de secteurs après la manifestation. Moment où chacun raconte sa journée et à ce moment je pouvais reconstruire le fil de la journée.
Et un mauvais :
C’est un mauvais souvenir mais avec le temps il en devient un bon car on en rigole beaucoup. Mais la première édition était un vrai cauchemar. La semaine avant je dormais peu et la nuit avant la course, peu de gens de l’organisation ont dormi cette nuit-là. Il a fallu courir à gauche à droite pour que les coureurs puissent prendre le départ.
Dans ton communiqué, il est indiqué que tu réfléchis à un nouveau concept de course pour la région. Dis-en nous un peu plus !
Je ne veux pas abandonner la Romande Energie Run car c’est mon bébé et je sais que La région a beaucoup de potentiel. Romande Energie a aussi la volonté de me soutenir dans deux ans pour un nouveau projet. Je ne sais pas encore sous quelle forme la course peut se redessiner. Je vais y réfléchir et construire sur ce que j’ai appris ces 5 dernières années. 🙂
La course devait avoir lieu le 8 septembre 2019.
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Commentaire | Organiser une course : business ou passion ?
Par chez nous, l’organisation de courses à pied est le plus souvent une affaire de passionnés : de mordus qui s’engagent à fond, bénévolement, pour permettre, le temps d’une journée, aux gens de se retrouver et pratiquer leur sport préféré. Deux exceptions à la règle : 1) Les épreuves qui ont pris une telle ampleur au fil des années qu’elles ont dû se professionnaliser ; 2) Les grandes structures qui s’appuient sur un modèle économique et logistique international. Lancé en 2014 par Lea Sprunger sous l’égide de l’entreprise Playmaker, alors également en charge de l’organisation de Morat-Fribourg, le semi-marathon de la Côte présentait une manière de faire inédite : un modèle semi-professionnel avec le déploiement de moyens promotionnels et organisationnels conséquents dès la première édition. Une manière de faire qui avait jadis provoqué des réactions variées dans le milieu et qu’un règlement cantonal rend du jour au lendemain non-viable.
Lien vers le site de la course et le communiqué d’annonce de la mise en stand-by
