En 2018, Maude Mathys sera marathonienne professionnelle CHANGEMENT DE CAP | Depuis quelques années, les amateurs suisses de course à pied ont appris à connaître l’étonnante et impressionnante Maude Mathys : perchiste reconvertie, super maman, championne de ski alpinisme, coureuse de montagne du meilleur niveau mondial et finalement vainqueur de Morat-Fribourg. L’appétit ouvert par ses nombreux succès de 2017, la voilà qui en veut plus encore : Maude Mathys est désormais une athlète professionnelle, spécialiste de marathon. Premier objectif : le prestigieux London Marathon le 22 avril prochain.

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Photo : (c) Yves Crettaz/ATHLE.ch

Maude Mathys l’a annoncé mi-décembre à l’occasion d’une réception à laquelle étaient conviés sa famille, ses amis, ses soutiens et quelques médias : dès 2018, elle ne sera officiellement plus « mère au foyer sportive », mais « athlète professionnelle ». « A vrai dire ça ne change pas grand-chose à mon quotidien, si ce n’est que c’est un peu plus motivant et que ça met quand même pas mal de beurre dans les épinards », raconte-t-elle au téléphone.

Grâce à plusieurs sponsors – dont les plus impliqués sont Tag Heuer, la Caisse d’Epargne Riviera, la menuiserie Robert Wehren, la Régie Glauser et la station de Villars –, Mathys peut compter sur un revenu de quelque CHF 50’000.- annuel ainsi que sur toute une série de prestations : « C’est clair qu’avec ça, j’hésiterai moins au niveau des soins, par exemple à m’offrir un massage de temps à autres ».

Objectif marathon

Le grand changement se situe au niveau des objectifs de Mathys, qui veut désormais s’attaquer à la distance mythique du marathon : « Je ne vais plus faire de ski alpinisme en coupe du monde, sauf si je vois que je suis trop loin de mon objectif suite à ma première tentative cette année sur marathon. Par contre, je vais garder la course de montagne, je pense que c’est compatible et j’ai besoin de ça ».

Pour le début de sa carrière de marathonienne, la Chablaisienne s’attaque d’entrée au plus haut niveau et sera au départ le 22 avril prochain d’un des plus prestigieux marathons de la planète : le London Marathon. Course dans laquelle la Kenyane Mary Keitany a déjà annoncé vouloir s’attaquer au record du monde en course mixte de Paula Radcliffe (GBR/2h15’25) et qui verra s’affronter chez les hommes les légendes Kenenisa Bekele (ETH), Eliud Kipchoge (KEN) et Mo Farah (GBR).

« A la base, je voulais courir Paris, mais mon nouveau partenaire Tag Heuer est le chronométreur officiel à Londres et m’a incité à courir là-bas », explique Mathys. Avec quel chrono en tête ? « J’aimerais me rapprocher des 2h30, mais disons que pour un premier marathon je serais satisfaite si je termine entre 2h30 et 2h35. Si je fais 2h38 en ayant pu bien me préparer, je me dirai peut-être que je ne suis pas faite pour ça ».

90 km en trois jours

Question entraînement, Mathys a dû prendre des précautions depuis cet hiver en raison d’une inflammation au tendon d’Achille : « Je fais pas mal de vélo, en général j’alterne un jour sur deux vélo et course à pied. Cette semaine, par exemple, j’ai couru 90 km, mais je l’ai fait en 3 jours. En alternant avec des séances sur vélo. Je pense que tout le travail foncier peut se faire en alternatif ».

Comme depuis le début de l’année dernière, c’est toujours l’entraîneur national de course de montagne Thomas Hürzeler qui coache la championne : « Il m’a dit qu’il maitrisait aussi l’entraînement pour le marathon. L’entraîneur national de marathon Luigi Nonella m’a aussi dit qu’il était à disposition pour nous donner des conseils ou des coups de main ».

 

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