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Trente fois un tour de piste entre 66 et 67 secondes, soit un rythme de 2’45 au kilomètre, le tout à 1800 m d’altitude. 15 fois dans un sens, 15 fois dans l’autre. Voilà le genre de séances à avaler pour espérer compter parmi les meilleurs marathoniens de la planète. Le record d’Abraham est de 2h07’44, ce qui correspond à une moyenne d’exactement 3 minutes au kilomètre, maintenue pendant plus de deux heures. Pour avoir une chance de bien figurer le 22 août prochain sur le marathon des Mondiaux de Pékin, c’est à ce niveau qu’il devra évoluer. Pour apprendre à encaisser cet effort quasi inhumain, Abraham ne ménage pas ses efforts et ne s’épargne aucun sacrifice.
De longues semaines d’entraînement, seul, loin de sa famille domiciliée à Genève. Près de 200 km de course par semaine et de grosses séances sur la piste et la route : 15×1000 m entre 2’50 et 2’55, 3×5000 m entre 15’00 et 15’20 ou encore de longues sorties de 35 à 40 bornes à des tempos aux alentours de 3’20 au kilomètre. De quoi faire pâlir les coureurs populaires.
Le tout, le plus souvent sans sparring partenaire. « En Ethiopie, quand je suis avec d’autres coureurs, dans un groupe, j’arrive facilement à gagner plusieurs secondes par tour. Seul, je dois revoir mes chrono à la hausse », explique Abraham, joliment entouré en ce lundi 27 juillet, puisque, en plus de l’équipe d’ATHLE.ch, le président de Swiss Athletics Christoph Seiler en personne était là pour l’encourager.
Question entraînement en altitude, Abraham relève qu’il n’y est pour sa part pas vraiment sensible : « Je suis né à 2400 m, alors pour moi ça ne change rien si je cours ici ou à Genève. Je viens ici pour m’entraîner en vrai professionnel, sans distractions ».
Après cinq semaines passées dans la région de St. Moritz et quelque 1000 km ( !) de plus dans les jambes, Abraham a repris le train, dimanche 2 août, pour retourner chez lui, à Genève. Mais pour un très court moment seulement : il y passe, aujourd’hui, un jour avec sa famille, avant de s’envoler demain, mardi, déjà pour Pékin, afin de s’acclimater en vue du marathon du 22 août prochain : le grand but de la saison du détenteur du record suisse du semi-marathon depuis ce printemps (1h00’42 à Barcelone).
Qu’un bon vent (dans le dos) l’accompagne de Suisse en Chine : « Go Tade ! »
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Est-ce que c’est plus facile en sens inverse ou dans le sens normal de course, pour Tade?
+ de 380 km en 38 ans, je connais le prix de tes efforts ! Ne lâche RIEN ! Vois-toi gommer tes efforts… Visualise ton chrono qui affiche ton record… BRAVO ! Tu as réussi, je te félicite !