Liu Xiang à la retraite
Il l’a annoncé cette semaine : on ne le reverra plus sur les pistes. Liu Xiang (CHN), grande star de l’athlétisme mondial de ces dernières années tourne la page du sport d’élite.
On s’en souvient comme si c’était hier : le Chinois Xiang avait battu le record du monde du 110 m haies en juin 2006 à l’occasion d’Athletissima, dans le stade de la Pontaise à Lausanne (12″88). Depuis, seul Dayron Robles (CUB/12″87) et Aries Merritt (USA/12″80) sont parvenus à faire mieux encore. Après avoir remporté les JO en 2004 et les Championnats du monde en 2007, le Chinois avait été contraint à l’abandon à ses Jeux, chez lui, à domicile. A Pékin 2008, où il était attendu comme un héros immortel, il avait dû jeter l’éponge au départ des séries, suite à de gros soucis avec un tendon d’Achille à la limite de la rupture. Tendon qu’il ne parviendra jamais véritablement à soigner, mais avec lequel il alignera néanmoins encore trois excellentes saisons avec, à chaque fois, des meilleurs chronos sous les 13 secondes entre 2010 et 2012. Avant de vivre la galère et de mettre une fin à tout ça en se proclamant désormais « vieux et malade ».
Plus fort que Mo Farah ?
Suite aux récents Championnats du monde de cross, le tout frais champion kenyan Geoffrey Kamworor n’a pas hésité à défier le meilleur fondeur de ces dernières années, l’extraterrestre Mo Farah (GBR) : double champion d’Europe, double champion du monde et double champion olympique en titre, à chaque fois tant sur 5000 que sur 10’000 m, de surcroît détenteur des records d’Europe du 1500 m et du semi-marathon. Le but du jeune prodige africain de 24 ans, auteur d’un 27’16 ( !) dans les 10 derniers kilomètres de sa victoire aux Championnats du monde de semi-marathon l’année dernière (remportés en 59’07/PB : 58’54) est clair : voler la vedette à Mo Farah en personne.
Quand ? Aux Championnats du monde de cette année à Pékin. Sur quelle distance ? Le 10’000 m. Comment ? La réponse est simple : en s’entraînant très dur et en faisant beaucoup de travail de vitesse : « Pour être en mesure de courir le 10’000 m à un train très élevé dès le début. » Souvent, lors de ses triomphes Mo Farah pouvait profiter de courses relativement lentes dans les premiers kilomètres avant de faire parler sa vitesse terminale (PB sur 1500 m : 3’28) et déboulonner tout le monde avant la ligne. Kamworor a tout compris : « Je ne veux pas commencer lentement et permettre un dernier tour en 52 secondes. En partant vite, personne n’aura la force d’attaquer en fin de course. »
Réponse lors de la dernière épreuve du premier jour de compétition à Pékin, le 22 août à 20h50.
